Premier mets.
L'ont fait de sa vie l'âge de son berceau. Je te regarde en filigrane, ami de mes draps blancs … La cotonnade d’un cœur de bohème, filin de quelques arpèges, notes enjôleuses, ma main grappille des instants fraudeurs, glaneuse pupille. Le parfum des lavandières je le connais. Mais ma blouse n’a jamais été entachée de leurs larmes versées dans la gelée matinale. Mon souffle tremblote un peu … Moi je te dis tout mais tu n’entends pas ce que je vis. Je vis à l’infinitif, le temps d’aimer ne se conjugue pas. Et la rosée apeurée sur la fringale de la rose dénudée, je laisse se recroqueviller les pétales d’une éternité, des ailes d’oiseau blessé, la grand-voile avant dormeuse, avant-coureur se fige le grand mât … Écolière suspendue à tes lèvres, j’accouche sous x de tes baisers. D’une pluie, tombée de gouttelettes sucrées, fragile océan le bleu du ciel vire à l’ébène. Flotte l’oie sauvage, ondoie le vent d’autan, autant la bise trimballe les cymbales de mes chemins, à la tienne ma jouvencelle, nos timbales cabossées. Quatre bouts de planche dans le brouillard, un vieux banc triangle des Bermudes, la feinte des amants … Dis-moi mon compagnon le temps, ma grève est si pâle, dis-moi combien de temps ?
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