Quand passent les oies sauvages.
J’ai vu mourir ma mère et trembler nos murs, père. Et le grand goéland aux ailes apprivoisées reflet du firmament a blanchi l’anthracite des ardoises de mon enfance. Et tous ces souvenirs chapelet d’innocence… Ce Noël blanc à la barbe blanche des quatre saisons. Puis soudain frappe à ma porte une collégienne gracile à la prunelle ornée d’un givre solennel. Elle me conte ce grand gaillard passerelle aux passereaux et cette précieuse ridicule sa larme accrochée à ce pigeon voyageur à la patte baguée. Et ce petit moineau grignoteur au creux de sa main quand à sa fenêtre ouverte un vol d’oies sauvages portait ses bagages. Et me bercent ses volets clos aux murmures du meneur de louves.
* Ce grand gaillard… = Le temps.
Rachel Désir
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