La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Rouleau de printemps.

 

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Les feuilles mortes sont souvent belles,

colorées, 

cascade de lumière

creusant les blessures,

 pansant les douleurs,

le ciel nu

couleuvre de rue

sans étoiles,

étoiles sans voile de nuit nervurée.

Un cœur s'enfuit

gran’voile déployée,

baptême des soupirs

trempés dans le suc du désir,

le corps et le cœur noyés.

Qu'une dulcinée ne fut qu'aimée

 soubrette d'un été.

Officier sous ta collerette

 se meurent les violettes,

sous les ailes de la sainte folie.

Une canne à l'appui l'ambre s'endort.

Qu'il n’y eut que la pluie

 pour caresser la pâleur de ses seins

quand des mains, songe, au creux de ses reins.

Remontant vers les sources fraîches

se meurt sur sa peau

l'ego,

une sangle.

 

La lune éclaire ses courbes,

les doigts voyagent en pèlerins aveugles,

ne daignant d'un naufrage solitaire,

 les vagues et les rafales d’outre temps.

 

 

Saints seins pulpe de pêche

 et mont de vénus,

l’âme en brise sous les torrents de baisers en braise.

Milo en fit sa Vénus

sur l'aquarelle un sceau

aux armoiries d'un sot.

Á l'heure où fiévreuse

 s'excuse une bouche

d'offrir à sa couche

 une nature morte où le pinceau injure

 le pastel de l'amour,

chevalet livide.

 

Une toile rose,

se taire,

 pinceau avide

gémir ...

Laisser frémir l'albatros émir

au cœur du jour.

Spéléologue pionnier des ravins

en pigeon fier étale son ardeur.

 

Framboise des bois, douceur miel  pour frémir

où butine l'abeille ce nectar d'insolence.

Le nectar est pur au fond de la fleur

quand la rosée pourlèche l'horizon suave

marcheuse sur la lave,

entre les lèvres de la nuit

et les bourgeons de bouches noctambules.

Se tait le moment de transe,

il est là, le palmier nu,

 nain,

priant le ciel,

une bruine silencieuse l’asperge,

une prière sans cierge,

la madone agenouillée à son chevet,

ouvreuse d'éther.

 

Sous son voile elle lui chuchote ...

 

Le sacre, vœu des dieux que comblent les cieux.

 

Fermant ses yeux,

 lagon à vingt mille lieues,

ses lèvres brillent,

regardant l’écorce luisante,

implore le sommet, l’extase

sous l'arche du ciel

et de blanc se vêt

la colombe sous l'ouragan.

L’orage,

le palmier tremble,

ses feuilles tombent,

feuilles mortes,

tremplin tremblant,

où la jouvencelle s'effeuille,

frêle aurore.

 

Coécrit avec AL,

 

 

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14/06/2014
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