Soupir de ménopause …
Ménopause je dépose à tes pieds mon aumône.
Ce fracas de mes pleurs,
l’innocence de nos sens qui se frôlent.
Le pourpre de mes lèvres,
le nacre de ces seins,
cet opportun chemin
qui guidait d’audacieux saints
vers l’antre de mes reins.
De ma corolle éteinte
je répands sur mon corps
des cendres encore chaudes.
J’immole le crucifix de mes nuits profondes
où des galopins venaient se perdre.
J’interroge cette femme défunte
où s’abstient l’envie de se fondre.
Dans mes rides sinueuses
s’étreignent silence et baisers crucifiés.
Dans mes nuits silencieuses
s’étouffent gaieté et voluptés.
D’une escale clandestine
d’un voilier secret
j’enveloppe mon intimité.
D’une enveloppe libertine
je grime ma destinée.
A ce masque caché
à ce loup démasqué
à cette existence frelatée
à cette vie cachetée,
j’offre ce cachet et toute mon impunité.
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