La nudité de l'esprit.

La nudité de l'esprit.

Soupir de ménopause …

Femme au jardin, un soir...

 

Ménopause je dépose à tes pieds mon aumône.

Ce fracas de mes pleurs,

l’innocence de nos sens qui se frôlent.

Le pourpre de mes lèvres,

le nacre  de ces seins,

cet opportun chemin

qui guidait d’audacieux saints

vers l’antre de mes reins. 

De ma corolle éteinte

je répands sur mon corps

des cendres encore chaudes.

J’immole le crucifix de mes nuits profondes

où des galopins venaient se perdre.

J’interroge cette femme défunte

où s’abstient l’envie de se fondre.

Dans mes rides sinueuses

s’étreignent silence et baisers crucifiés.

Dans mes nuits silencieuses

s’étouffent gaieté et voluptés.

D’une escale clandestine

d’un voilier secret

j’enveloppe  mon intimité.

D’une enveloppe libertine

je grime ma destinée.

A ce masque caché

à ce loup démasqué

à cette existence frelatée

à cette vie cachetée,

j’offre ce cachet et toute mon impunité.

 

 



27/03/2012
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